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Assistance médicale à la procréation chez les couples à risque viral

Assistance médicale à la procréation chez les couples à risque viral

L’arrivée des nouvelles molécules dans la prise en charge de la pathologie virale (VIH, Hépatite B, Hépatite C) a permis d’envisager une prise en charge en AMP de ces couples désirant un enfant dans ce contexte de pathologie virale chez un ou les deux membres du couple. Cette prise en charge s’effectue dans un circuit dit « à risque viral » pour éviter de contaminer le conjoint et l’enfant à naître.

L’arrêté législatif du 10 Mai 2001 a permis de définir les modalités spécifiques de prise en charge en AMP pour ces patients à risque viral, il a été récemment modifié par l’arrêté du 11 Avril 2008 (texte ci-joint chapitre IV).

– Le laboratoire doit être agréé pour cette activité spécifique avec un circuit séparé pour le recueil et le traitement des gamètes.

– Une équipe multidisciplinaire clinico-biologique d’AMP à laquelle s’adjoignent un virologue, un spécialiste du VIH, et/ou un spécialiste en hépatologie analyse chaque demande de prise en charge.

NOS STAFFS RISQUE VIRAL

L’équipe AMP Risque Viral de l’IMR est constituée de :

. Cliniciens AMP :
Véronique CHABERT-ORSINI
Jean-Marc CHINCHOLE
Jean-Pierre FRANQUEBALME
Géraldine PORCU-BUISSON
Valérie ROGER

. Biologistes AMP :
Claude GIORGETTI
Philippe TERRIOU

. Virologues :
Jean-Marc FERYN
Philippe HALFON

. Infectiologues :
Jacques MOREAU
Isabelle POISOT-MARTIN
Isabelle RAVAUX

. Hépatologues :
Marc BOURLIERE
Paul CASTELLANI
René GEROLAMI

. Psychologue :
Valérie HAMON

Modalités de prise en charge pour le VIH

Le couple s’engage à éviter toute conduite à risque de contamination pendant et après l’AMP en ayant des rapports sexuels protégés.

Le patient concerné doit avoir un suivi trimestriel de son infection par le VIH pendant toute la prise en charge en AMP. Il ne doit pas être atteint de pathologies graves ou évolutives.
Son taux de CD4 doit être supérieur à 200/mm 3 (sauf exceptions médicalement documentées) au cours de 2 bilans espacés d’au moins 3 mois et réalisés dans les 6 mois précédant l’AMP.
L’ARN du VIH doit être contrôlé et stable dans les 6 mois précédents.

Si la femme est infectée, un suivi obstétrical adapté est organisé avant mies en place de l’AMP.
Le traitement des gamètes est effectué dans le circuit à risque viral.

Si l’homme est infecté, une recherche de virus dans le sperme est nécessaire et les échantillons de sperme sont congelés pour utilisation ultérieure en AMP à risque viral.
L’ARN VIH du plasma séminal doit être < 100 000 copies pour envisager une prise en charge.
Si l’ARN VIH dans le plasma séminal est détectable et < 100 000 copies, une recherche du virus sur la fraction finale des spermatozoïdes est nécessaire et doit être négative.
Si l’ARN VIH dans le plasma séminal est indétectable la recherche du virus sur la fraction finale n’est pas réalisée.

Pour le conjoint non infecté du couple, une sérologie VIH doit être effectuée dans les 15 jours qui précèdent l’AMP et au plus tard le jour de la ponction ou de l’insémination.

De même pour le transfert d’embryons congelés un dépistage VIH doit être effectué dans les 15 jours qui précèdent.

Pas de prise en charge si les spermatozoïdes doivent être prélevés chirurgicalement .

Modalités de prise en charge pour l’Hépatite C

Une évaluation objective de l’état hépatique datant de moins de 1 an doit être effectuée et accompagnée d’un avis favorable d’un spécialiste en hépatologie.

Les gamètes et les embryons ne seront pas traités dans le circuit à risque viral dans 2 situations :
– si virémie VHC indétectable en dehors de tout traitement.
– si virémie VHC indétectable 6 mois après arrêt du traitement antiviral.

Les gamètes et les embryons seront traités dans le circuit à risque viral dans tous les autres cas sans congélation préalable car pas de recherche de virus sur les spermatozoïdes.

Pour la personne non infectée, un dépistage de moins de 1 an est suffisant.

Si les spermatozoïdes doivent être prélevés chirurgicalement, la prise en charge est possible.

Une autoconservation de spermatozoïdes est réalisée avant de démarrer le traitement antiviral et l’AMP ne doit pas retarder ce traitement s’il est nécessaire.

Modalités de prise en charge pour l’Hépatite B

Une évaluation objective de l’état hépatique datant de moins de 1 an doit être effectuée et accompagnée d’un avis favorable d’un spécialiste en hépatologie.

Les gamètes et les embryons seront traités dans le circuit à risque viral dans les 2 cas suivants :
– Ag HBs positif quelque soit le résultat de l’ADN de l’hépatite B.
– Ac anti HBc positif de manière isolée ( Ag HBS négatif et Ac HBS négatif) avec ADN Hépatite B.

Préalablement à l’AMP le couple est informé des recommandations vaccinales en rigueur en particulier nécessité de sérovaccination de l’enfant à la naissance si la maman est porteuse de l’hépatite B.

Si les spermatozoides doivent être prélevés chirurgicalement , la prise en charge est possible .
La prise en charge en AMP des couples à risque viral est identique à celle des autres patients à savoir : IIU, FIV, ICSI, don de gamètes.
Le déroulement de la prise en charge des couples consiste en la réalisation de 1 ou 2 consultations avec le clinicien de l’AMP, réalisation des examens biologistes nécessaire, avis de la psychologue selon les indications, suivi d’une discussion du dossier clinico-biologique en staff multidisciplinaire RV.

Un courrier est ensuite adressé au couple notifiant l’acceptation ou non de l’équipe pour la prise en charge. Le couple est alors revu pour adapter le protocole spécifique de l’AMP.

Docteur Véronique Chabert-Orsini

345 avenue du prado
13008 Marseille
Tel : 04 86 570 570
Fax : 04 86 570 580

6 rue Rocca
13008 Marseille
Tel : 04 91 16 79 10
Fax : 04 91 16 03 50

6 rue Rocca
13008 Marseille
Tel : 04 91 16 79 16

77 Rue Dr Escat
13006 Marseille
Labo AMP
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Fax : 04 91 02 68 14
Unité AMP
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Fax : 04 91 15 94 23